Le Business Travel, un secteur appelé à muter ?
Dans un contexte de crise économique et énergétique, postpandémique, d’urgence écologique, le secteur du Tourisme, et par conséquent celui du voyage d’affaires est appelé à évoluer, à se transformer.
Mais comment ?
Telle est la question qui se pose sur toutes les lèvres en ce moment…
📱 Vers une digitalisation des déplacements professionnels ?
Grâce à la digitalisation et à l’automatisation de certains process, les grandes entreprises devraient pouvoir réaliser plusieurs milliards d’économies par an.
Une nouvelle ère de voyages d’affaires est en train d’émerger pour soutenir le travail hybride. Les entreprises se concentrent désormais sur la manière dont les voyages peuvent apporter une valeur maximale dans ce nouvel environnement.
À titre d’exemple, une carte bancaire virtuelle stockée sur le smartphone du voyageur au compte de l’entreprise permet aux équipes financières de gagner en efficacité dans trois domaines clés : la comptabilité, l’audit et le remboursement ; avec le contrôle du budget, des prévisions et la facilitation de la récupération de la TVA internationale.
♻️ Une incitation au voyage responsable
Sur de nombreuses plateformes de réservation de voyages (NEO, etc.), un indicateur d’empreinte carbone est disponible lors du choix pour la partie Transport et le trajet le moins polluant est automatiquement proposé en premier.
Mais que penser de la compensation carbone, comme outil contre le réchauffement climatique ?
Planter des arbres ou reverser une partie de ses revenus à des organismes environnementaux nous permettra-t-il vraiment de sauver la planète ?
Sommes-nous en plein greenwashing ou est-ce que ces mesures sont efficaces ?
En effet, même si ces mécanismes de compensation carbone visent à financer des projets environnementaux – notamment dans les pays en voie de développement, les méthodes de calcul pour mesurer cette compensation restent opaques et parfois même contestées…
Pour citer Julien Etchanchu, spécialiste des questions environnementales dans le cabinet de conseil Advito : « On ne peut pas annuler une mauvaise action. Quand on pollue, on pollue. Un produit neutre en carbone cela n’existe pas, c’est du non sens et la loi interdit désormais d’utiliser ce terme. Alors oui, il faut continuer de financer des projets, mais cela ne dispense pas les entreprises polluantes de mettre de véritables initiatives en place ».
Quels scénarios possibles pour le transport aérien ?
- La « Rupture technologique » : investissements importants réalisés dans la recherche et la construction aéronautique, et dans la production de Carburants d’Aviation Durables (CAD) ➡️ conserver une croissance du trafic aérien
- La « Modération du trafic » : mobilisation des mesures de sobriété pour stabiliser le niveau de trafic aérien + développement important de l’usage des CAD ➡️ réduire nettement les émissions d’ici à 2030 ;
- Le « Tous leviers » : mobilisation de l’ensemble des leviers ➡️ réduire les risques et les coûts liés au recours à des technologies de rupture + les impacts socio-économiques.
❓ Quid de la norme NDC
La norme NDC (New Distribution Capability) s’invite largement dans les débats actuels et divise les professionnels du voyage d’affaires.
Pourquoi ? Parce qu’elle révolutionne le système de distribution initié à la fin des années 70 et son développement prend du retard pour une globalisation réussie.
Avec la volonté d’apporter des avantages technologiques pour plus de classes de réservations et tarifs, le changement impacte l’ensemble de l’écosystème, partagé entre vouloir progresser techniquement et garantir le meilleur rapport qualité/prix aux clients.
Date de publication : 05/10/2022
Source photographie : The Lazy Artist Gallery