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Entrée en vigueur de l’interdiction des vols courts en France

Depuis le mardi 23 mai 2023,  la suppression des lignes aériennes en cas d’alternative par une liaison ferroviaire de moins de 2h30 est entrée en vigueur.

MAIS !

La Commission Européenne a précisé les conditions d’application de cette interdiction à la suite d’une plainte du secteur de l’aérien.

Ainsi, cette interdiction ne concerne pas les vols en correspondance : le trajet en train doit desservir sans correspondance, les mêmes villes que les aéroports concernés et la liaison doit permettre plus de 8h de présence sur place dans la journée.

Le décret indique : « Les fréquences doivent être suffisantes et les horaires appropriés, compte tenu des besoins de transport des passagers empruntant cette liaison, notamment en matière de connectivité et d’intermodalité, ainsi que des reports de trafic qui seraient entraînés par l’interdiction ».

Finalement, ce sont seulement 3 liaisons qui sont concernées : Paris-Orly-Nantes, Orly-Lyon et Orly-Bordeaux.

➡️ Quelle est l’utilité d’un tel décret ?

Réelle victoire écologique, action militante ou mesure purement symbolique – à la limite du Greenwashing ? La question peut être posée… 🤔

En effet, Air France, très impactée par le Covid 19 avait anticipé l’interdiction et acté la suppression des liaisons entre Orly et Lyon, Nantes et Bordeaux.

Sans compter que les vols en correspondance sur Paris-CDG restent protégés grâce à un subtil montage législatif.

Dans le cas où l’aéroport est directement desservi par une gare TGV, c’est cette gare qui sera prise en compte dans le calcul sous prétexte d’intermodalité. Ce qui réduit considérablement les possibilités d’alternative ferroviaire suffisante en moins de 2h30.

Dans les faits, cela permet avant tout de protéger le trafic en correspondance des deux hubs d’Air France à Paris-CDG et Lyon-Saint-Exupéry.

➡️ Et côté réchauffement climatique ?

Les lignes concernées ne représentent que 0,24 % des émissions de CO2 du transport aérien intérieur français, soit 0,04 % des émissions des transports en France.

Nous sommes loin des directives de la loi Climat et résilience, qui imposent, rappelons-le, une compensation des émissions de CO2 des vols domestiques à hauteur de 50% en 2022 et 100% en 2024.

À noter 💡 plusieurs entreprises sont déjà réellement engagées à l’initiative de leurs dirigeants et/ou salariés dans la politique voyages de l’entreprise (PVE) : si le motif de déplacement professionnel est impératif et ne peut être réalisé à distance, tous les trajets d’une durée de moins de 6h sont systématiquement effectués en train et non plus en avion.

Date de publication : 30/05/2023

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